lundi 3 février 2014

Améliorer les Services Publics, Retourner en régie publique de l'eau !


 
Réunion publique
Lundi 10 février  2014 à 18h30

Salle  Quintrand Bd des Tilleuls
Thème: 
Services Publics et Régie publique de l'eau.


Néo-libéralisme et austérité obligent, les acteurs et outils du capitalisme financiers
s'insèrent de plus en plus dans la vie communale.
Délégations de service public, partenariats public-privé, sociétés publiques locales... tous sont le fruit d'une conception libérale de l'économie, où l'intérêt général n'existe plus.

Une autre politique est possible !

Oui les élus locaux peuvent se débarrasser de la finance !
Trois mesures que nous prendrons quand nous serons aux affaires.
Promouvoir les services publics locaux, les régies publiques et la maîtrise du foncier.

Préserver l'existant  et agir pour son amélioration comme le Service Public postal.
Oui, les élus locaux ont leur mot à dire contre la transformation des Bureaux de Poste en Agences postales communales et sur les heures d’ouverture des bureaux.

Fidèles au PACTE POUR LES SERVICES PUBLICS adopté lors des Etats Généraux de Janvier 2011, nous interviendrons haut et fort pour maintenir et élargir les horaires d'ouverture de la Poste répondant aux besoins de la population, pour empêcher l'installation des boîtes CIDEX qui sous prétexte de rentabilité financière compliquent la vie des gens.
Il est anormal que la plus grande ville du département compte un seul véritable Bureau de Poste pas toujours facile d'accès pour tout un chacun.

Notre but est de redonner sa valeur au service public.
Pourquoi ? Parce qu'il sert l'intérêt général.
Il n'est pas soumis aux intérêts financiers, de rentabilité, d'extorsion d'un maximum de profits et de dividendes en faveur des actionnaires.

Les services publics municipaux, la solution !

C'est quoi un service public communal (SPC)?
C'est un service public poursuivant l'intérêt général, assuré et assumé par la municipalité.
Comme nombre de services publics, il peut être délégué au privé.
Mais nous avons une idée haute et extensive du Bien commun et de l'intérêt général. Dès qu'un service est assuré par des entreprises privées, il relève d'intérêts particuliers, et sa mission première est dévoyée et devient la maximisation des profits.
Instaurons un service public communal des crèches, des pompes funèbres, des centres de santé, des déchets, des nettoyages des parkings et de la restauration !

De même, la mairie ou un syndicat intercommunal peut gérer les déchets des habitants comme ceux des entreprises, et en réduire le volume.
Couplé avec une filière publique de recyclage, ce service public participera à
l'effort pour respecter la règle verte.

Il en est de même en ce qui concerne les cantines publiques : pour sortir de la malbouffe, instaurons la restauration collective municipale !
Ce service diminue les coûts pour les usagers, favorise les filières agricoles locales et crée des emplois agricoles.

D'autres services publics communaux sont  nécessaires comme les pompes funèbres parce que la mort ne doit pas être traitée comme une marchandise.

Ce service peut être public, assurant la non-marchandisation de la mort, et des prix raisonnables. En effet, la ville peut pratiquer des prix modiques, voire la gratuité pour certains foyers selon conditions de ressources.

De même, pour la petite enfance, la nécessaire augmentation de places d'accueil en crèche devra se faire en instaurant un service public local, assurant des tarifs solidaires, et une égalité de traitement des familles et des enfants, même si nous devons reconnaître que les crèches associatives et de service privé actuelles rendent un service attendu par les familles.
La laïcité, principe que les crèches associatives, privées et/ou coopératives ne peuvent garantir sera ainsi respectée.

Nous lancerons une étude sur les modes de garde des tout petits car le constat est fait que certaines mamans travailleuses ne trouvent pas toujours le service répondant à leurs attentes (travail de nuit, horaires décalés des parents par exemple) et que des gisements d'emplois existent dans ce secteur.
Déterminer les relais d'assistants maternels, lieux d'information, de rencontre et d'échange au service des parents en tenant compte des besoins réels.
La question est bien de savoir quelle stratégie permettra d’assurer sur le long terme, la réponse aux besoins des parents, garante non seulement de la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale, mais aussi du meilleur développement de l’enfant.

Les régies publiques, la vraie démocratie sociale et politique !
Les régies publiques pour plus de démocratie !
La commune et la DLVA sont à même de créer des régies.
Elles seront dirigées par des femmes et des hommes élu(e)s au suffrage universel. Ainsi, les régies publiques intercommunales bénéficieront d'une légitimité démocratique accrue à partir de 2014.

De ce fait, deux pratiques doivent en découler. En premier lieu, la transparence des
activités des régies publiques. Toutes les décisions doivent être annoncées et les résultats rendus publics.
En second lieu, la gestion participative qui permet à des associations d'usagers, environnementales et de citoyens d'être présentes au conseil d'exploitation ou
d'administration de ces régies.

Les régies publiques pour améliorer le pouvoir d'achat !

La régie publique, quant à elle, ne paie pas d'impôts sur les sociétés, ne rémunère pas ses actionnaires et ne cherche pas à faire de profits. Sans compter qu'elle planifie les investissements sur le long terme, afin d'en baisser le coût pour les usagers.
Elle assure donc l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages, déjà fortement mis à mal avec l'austérité, en réduisant la part de l'eau, du chauffage, du gaz, des transports dans leur budget.
Les régies publiques coûtent également moins cher aux collectivités !
Les collectivités agissent sur le long terme, contrairement aux entreprises privées, donc elles peuvent ainsi amortir les dépenses d'infrastructures sur des très longues durées. Et grâce aux partenariats public-public concernant un même type de régie, les collectivités peuvent se fournir notamment en eau, en chauffage à un moindre coût.

Les régies publiques pour préserver l'environnement !
L'avantage de la régie publique est également environnemental. En orientant leurs
dépenses vers des infrastructures durables, moins susceptibles de se détériorer,
-contrairement aux entreprises privées -, elles participent à la planification écologique.

De même elle a tout intérêt à favoriser des usages fondés sur la sobriété.
Dans quels secteurs faire des régies publiques ?
Partout où cela est possible et quand cela répond à une mission de service public.

Pareil ! Instaurons une régie publique de la géothermie !
La biomasse est une source d'énergie non négligeable, en matière de carburant, issu de la méthanisation.
Engageons débat et études sur ce dossier.

La gratuité des transports publics doit être étendue à toute la DLVA ! 
Une régie publique est encore possible !
Grâce à une taxe transports acquittée par les entreprises du territoire, les élus peuvent consacrer ces revenus au financement de nouvelles lignes.

Maîtriser le foncier, une exigence fondamentale !
La lutte contre la spéculation foncière est un enjeu prioritaire, pour maîtriser des prix de logements accessibles à tous, mais aussi pour favoriser le développement économique, facteur d’emploi local. La maîtrise du foncier répond à ce double enjeu, car il empêche les promoteurs immobiliers de faire la pluie et le beau temps en matière de prix des surfaces.

Le sol est un bien commun, et sa maîtrise publique est un enjeu en termes économiques et sociaux, ne serait-ce que pour garantir des coûts accessibles pour les logements, mais aussi en termes écologiques (lutte contre l’étalement urbain...). On ne peut le laisser aux mains du secteur privé. Constitution de réserves foncières, droit de préemption urbain, baux emphytéotiques avec les entreprises plutôt que des ventes, seront les leviers de notre politique foncière.

Des zones sans publicité c'est possible
La publicité est le bras armé du productivisme et diffuse la culture de la consommation quelque soient les conditions sociales et écologiques de production.

Nous appliquerons sans dérogation la loi de 1979 qui permet de déposer des faces
publicitaires sauvagement installées dès la prise de fonction de l’équipe municipale.

Nous proposerons la mise en chantier de la procédure d’élaboration d'un règlement de publicité afin que des règles strictes soient fixées sur le territoire communal et opposables au tiers dans les 4 ans afin que la pollution visuelle soit restreinte à quelques axes et selon des règles qui fixent en nombre, format et distances entre les dispositifs.

Sur les espaces publics de la commune, il est tout à fait possible d’obtenir la suppression totale de la publicité ou de limiter sa présence pour promouvoir l'artisanat local, le commerce de proximité et les circuits courts,  en l’état actuel du droit.


L'eau, bien commun, doit retourner en régie publique

 - Retourner en régie publique directe de l’eau c'est possible !

 Faisant figure d'exception au sein de la DLVA, Manosque a confié à la SAUR la gestion de l'eau, qui a des objectifs de rentabilité qui ne correspondent pas au principe de non marchandisation de  l'eau bien commun du vivant et à l'obligation d'usage sobre.
Par ailleurs, les  investissements sur le réseau, qui permettent de limiter les fuites et de garantir une eau de  bonne qualité, ne sont pas suffisamment réalisés par la SAUR, puisqu'ils  obèrent d'autant ses profits. Dans ce contexte, seul le retour en régie publique nous permettra de garantir le droit à l'eau pour tous. Les comparaisons menées montrent qu'en moyenne, l’accès à l'eau est 25% moins cher quand elle est gérée par le public.
Le 31 Décembre 2017, le  contrat privé de délégation de gestion de l’eau depuis Janvier 2006,  arrivera à échéance.
C'est l'occasion pour la commune de reprendre la main. L'engagement des élus, l'information de la  population et la tenue d'une votation (ou d'un referendum) faciliteront le retour en régie.
Nous ne sommes pas isolés dans cette démarche, et nous pouvons compter sur le Conseil Régional PACA qui a mis en place un EPRE(Espace Public Régional de l'Eau) qui aide les communes souhaitant revenir en régie publique, de même nous pouvons faire appel à l'expertise des autres communes de la DLVA qui sont déjà en régie publique.

- Impliquer les citoyens dans la gestion de l’eau
 Comme pour les régies publiques de l’énergie, les régies publiques de l’eau sont les seules à pouvoir garantir une implication des citoyens dans la gestion. Ainsi, les impératifs écologiques et sanitaires liés à la problématique de l’eau ne seront pas bradés au nom de la rentabilité financière.
 Comment faire ?
Déjà, par la participation des citoyens à la réalisation du règlement de
 service, conformément à l'article L.2224-12 du code général des collectivités territoriales.
 Ainsi, ce texte sera compréhensible par tous. Ensuite, par la participation des citoyens au sein même de la régie. Elle pourra se faire comme aux Lacs de l'Essonne par une représentation des citoyens au conseil d'exploitation par des associations de consommateurs, citoyennes, ...

 - Garantir le droit à l’eau
 Nos principes écosocialistes nous poussent à affirmer que tout ce qui est nécessaire  à la vie doit être accessible à tous sans condition financière. Aussi, le retour en régie publique  aura d’autant plus de sens qu’il est accompagné d'une tarification différenciée selon les usages (professionnels, familiaux, de confort et de luxe).

Tout dans le code général des collectivités territoriales et dans la jurisprudence permet de mettre en place cette  tarification différenciée.
Par ailleurs,  notre municipalité interdira par arrêté toute coupure d'eau chez des usagers pour cause d'impayés liés à des difficultés sociales après enquête.

- Protéger la ressource eau, pour l’environnement et pour les citoyens
 La gestion des eaux usées entre également dans les prérogatives des municipalités. A cet égard, leur rôle dans la protection de la qualité de l’eau, donnée environnementale et humaine fondamentale, est important.
La meilleure façon d’éviter la pollution de l’eau, et donc de  limiter les coûts
 d’assainissement, est d’éviter de la gâcher.
Aussi, les récupérateurs d’eau pour l’arrosage des espaces verts et des jardins privés peuvent y participer.

Nous mettrons en place une redevance d'assainissement différenciée selon les usages, en particulier pour que les entreprises et industriels financent, selon leur degré de pollution, leur rejet d'eaux usées et pluviales.

L'assainissement non collectif (ANC), ne sera pas oublié dans notre politique municipales sur l'eau.
Le particulier est très peu aidé financièrement par la collectivité et les pouvoirs publics. Or, les travaux de réfection d'ANC sont très coûteux et pris en charge entièrement par l'usager, alors qu'ils sont nécessaires et urgents. En rendant publics les services de l'eau et de l'assainissement, la marge financière dégagée  pourra subventionner en partie ces équipements.
De même, la commune lancera des plans de réhabilitation groupés d'ANC avec les subventions des Agences de l'Eau. Les aides seront orientées prioritairement vers des dispositifs écologiques (filtres plantés de roseaux par exemple)...


La liste MANOSQUE CITOYENNE est porteuse de propositions et, fidèle à sa démarche, elle vous invite à venir débattre, proposer, nous faire bénéficier de votre réflexion, rédiger votre propre contribution ...

Lundi 10 février  2014 à 18h30
Salle  Quintrand Bd des Tilleuls
Thème: 
Services Publics et Régie publique de l'eau.